Odysèe

Lumière des cieux chevauchant pierres stellaires; abîmes insondables. Décider qui être dans l'innombrable possibilité du catalogue céleste. Regarder les étoiles qui font siffler les oreilles lors du passage a la vitesse de la conscience. Voir ce ciel te laisser passer entre ses épingles de lumière posées pour tenir l'infini. Être tout sans être rien; se balader dans l'insondable cherchant une raison pour lui donner sens. Respirer au rythme des flaches solaires; regarder sa lumière promettre des tombées de soleil de toutes les couleurs, des forêts pas encore promises, des pluies voulant retourner vers les hauteurs. Savoir ou se poser sans laisser des traces pour ne pas confondre les autres. Ouvrir le chemin où nos traces enseignent que le chemin est unique. Se faire à la sphéricité des coups du coeur du fond de ce qui nous attire. Savoir que les raisons ne font que nous limiter le passage; nous sommes déjà là où nous allons. 
 
Se faire à la "vie" sans se faire soi-même; sans pouvoir gouter le sucre dore dès nos voyages dans l'éternel. Voir passer le tumulte convertie en visages; accidents qui se télescopent dans le carrousel répétitif du quotidien. Contempler l'horizon depuis nos 55 centimètres de laits, de joujoux par terre. Des fourmis écrasées à jouer à les toucher. Supporter le va et viens tellurique des adultes soumis dans leurs occupations éphémères. Voir leurs rêves m'enrouler comme des serpents qui les mordent après.